La sécurité de l’information : un dispositif primordial

Nouvelles Technologies : une sensibilité accrue

Le développement des nouvelles technologies de l’information et de communication est en train de bouleverser nos habitudes. La maitrise de l’information stratégique permet d’avoir les éléments nécessaires pour prendre à temps les bonnes décisions offensives et défensives. De ce fait, la détention, le stockage et l’utilisation de l’information sont devenus un  véritable actif de l’entreprise. Il convient de valoriser et de protéger l’information, face à des prédateurs de toute espèce. Le patrimoine immatériel est à prendre en compte dans la valeur financière de l’entreprise. Le détournement d’un brevet, le piratage du système informatique, ou le vol d’outils nomades (téléphones mobiles, PDA, ordinateurs portables) constituent des risques importants et des conséquences financières  pour l’entreprise.

Capital Immatériel : une valeur sensible

Les salariés perçoivent le capital immatériel comme l’ensemble des brevets et des savoirs faire, en oubliant le rôle stratégique de l’information, comme étant une énergie essentielle. Pour Christian Harbulot, Directeur de l’Ecole de Guerre Economique, « l’information est une richesse aussi importante que le pétrole ». Le capital informationnel comprenant ses données stockées, ses renseignements disponibles et ses analyses fournies aux décideurs est un élément indispensable pour faire les bons choix et créer de la valeur.

Nous comprenons donc, la nécessité d’assurer la protection informationnelle tant en interne qu’en externe. Le capital informationnel contient les clés de la compétitivité dans un marché ultra concurrentiel. Il convient de le protéger au même titre qu’une usine ou un procédé de fabrication. Des mesures de protection sont donc indispensables. La sécurité est liée à la fiabilité du système d’information comprenant réseaux, systèmes, applications, procédures d’accès et maintenance. Mais, encore trop souvent, la mise en place de solutions résulte d’attaques majeures ayant occasionné de graves dégâts pour l’entreprise. Pourtant, les investissements nécessaires pour pallier ce risque sont de loin inférieurs aux conséquences financières de ces attaques.

 Guerre Économique entre les États et les acteurs économiques

De plus, la mondialisation ne signifie pas que le temps des affrontements économiques entre les nations est révolu. Si un nombre appréciable d’États ont cessé d’utiliser les armes traditionnelles pour développer leur puissance ou promouvoir leurs intérêts, ils ne renoncent pas pour autant à s’affronter différemment. Ils rivalisent durement pour la maîtrise des sources d’énergie, la conquête de marchés stratégiques et le contrôle des technologies les plus innovantes. Dans la guerre que se livre les différents acteurs économiques pour conquérir les marchés, il ne s’agit plus d’être le meilleur, mais de déstabiliser ou d’éliminer ses concurrents par tous les moyens possibles. Quand il ne les rachète pas purement et simplement comme l’Offre Publique d’Achat (OPA) hostile réalisée par Mittal sur Arcelor en 2006.

Issue du Livre de Caroline Faillet « L’Art de la Guerre Digitale »

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