Diplomatie économique et territoriale
La promotion des intérêts économiques et territoriales doit être une missions principales. La diplomatie économique et territoriale poursuit plusieurs objectifs :
- soutenir nos entreprises à exporter sur les marchés extérieurs
- attirer vers notre pays et nos territoires des investissements étrangers et des compétences, créateurs d’emplois
- adapter le cadre de régulation européen et international à nos intérêts économiques défensifs et offensifs
- faire connaitre le dynamisme de nos entreprises et de nos territoires
Les outils de la diplomatie économique et territoriale
Le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères a créé en mars 2013, une direction des entreprises et de l’économie internationale, rebaptisée Direction de la Diplomatie économique depuis janvier 2019. Cette direction, compétente également pour la promotion du tourisme. Elle constitue le point d’entrée au ministère pour les entreprises, grands groupes comme PME. Elle s’assure également que leurs intérêts sont bien pris en compte à l’occasion des négociations susceptibles d’avoir un impact sur leurs activités, en particulier sur les sujets liés à la régulation économique européenne et internationale.
Cette diplomatie d’influence ne se limite pas aux seuls acteurs économiques puisqu’elle mobilise aussi les services scientifiques, techniques ou culturels, les services responsables des politiques de développement ainsi que notre expertise française à l’étranger via l’opérateur de l’État, Expertise France.
La direction de la diplomatie économique
Cette direction contribue à la définition et à la mise en œuvre coordonnée de la diplomatie économique de la France. Ses missions sont de :
- Piloter le suivi sectoriel des entreprises à l’export
- Coordonner les travaux des personnalités chargées de fédérer les secteurs prioritaires à l’export
- Apporter son soutien aux directions géographiques qui appuient l’action des représentants spéciaux pour la diplomatie économique.
- Assurer la tutelle des opérateurs intervenant en matière de diplomatie économique (Business France) et de promotion du tourisme (Atout France).
- Soutenir le développement international des entreprises françaises
- Participer au renforcement de l’attractivité de la France pour les acteurs économiques internationaux.
- Contribuer à l’analyse économique de la mondialisation ainsi qu’à la définition, au niveau européen et international, de sa régulation et de sa gouvernance.
La diplomatie économique dans le domaine « sécurité-défense »
En juin 2014, la Direction de la Coopération de Sécurité et de Défense a créé la Section Liaison Entreprises (SLE). Elle est l’interlocuteur privilégié des partenaires économiques du Ministère dans le cadre du volet « sécurité-défense » de la coopération française. Son objectif est de soutenir les entreprises françaises du domaine « sécurité-défense » dans leurs activités d’exportation en leur faisant bénéficier du réseau de coopérants et d’experts de la DCSD présents dans le monde entier.
Pour exercer ses missions, la SLE s’est notamment dotée de 2 nouveaux outils :
- Le Référentiel entreprises, recensant les offres et implantations de l’ensemble des entreprises françaises, diffusé dans au sein du réseau diplomatique
- Le Pacte de coopération, nouvel instrument technique et juridique destiné à développer et formaliser le lien aux entreprises.
Le rôle des réseaux de coopération culturelle, scientifique et technique dans la diplomatie économique
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères dispose à l’étranger d’un large réseau de services et d’établissements culturels français. Il s’appuie sur ce réseau afin de promouvoir la diplomatie économique française. Une attention particulière est ainsi portée au renforcement des liens entre notre action culturelle et nos intérêts économiques : mécénat, partenariats entre des entreprises et l’Institut Français, amélioration des synergies entre grands événements de communication culturelle et enjeux de communication locale de nos entreprises.
La diplomatie territoriale
La diplomatie territoriale est un concept relativement récent dans les relations internationales qui met l’accent sur l’action extérieure des acteurs infranationaux (villes, États fédérés, collectivités territoriales). À l’origine se trouve la politique des jumelages franco-allemands après la Deuxième Guerre mondiale dont l’objectif était la réconciliation.
Action extérieure des collectivités territoriales
L’Action Extérieure des Collectivités Territoriales (AECT) associe des collectivités françaises et étrangères pour mener des projets de coopération dans les domaines de la culture, du climat, du développement urbain et rural durables, de l’éducation, de la jeunesse, et du développement économique. Quand l’action extérieure est contractualisée par convention entre autorités locales partenaires, on parle de coopération décentralisée. Les collectivités accompagnent l’ouverture des entreprises à l’international en même temps qu’elles conduisent des projets de développement ou mènent des politiques de soutien à la gouvernance locale.
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères s’associe également à ces initiatives en accompagnant les autorités locales dans leur action extérieure. Le soutien passe par la Délégation pour l’action extérieure des collectivités territoriales (DAECT) qui a pour mission de :
- Tenir un état des lieux de la coopération décentralisée
- Formuler toute proposition tendant à renforcer cette coopération
- Conduire une politique de partenariat avec les collectivités territoriales, fondée sur des appels à projets triennaux, annuels, thématiques et bilatéraux.
C’est sous son égide qu’est établi l’Atlas de la coopération décentralisée, et que sont effectuées depuis 2007, les déclarations annuelles de l’aide publique au développement (APD) des collectivités territoriales.
À travers le partage d’expériences, la coopération décentralisée permet de valoriser l’expertise française dans des domaines d’excellence (gestion des services publics locaux, aide à la mise en place d’infrastructures de base, développement rural, planification urbaine, transports, tourisme, administration numérique, gestion de l’environnement) et de relayer les enjeux globaux dont la solution relève souvent d’approche locale : gouvernance démocratique, développement durable, climat, services aux citoyens et initiatives économiques.
Pour aller plus loin :